le groupe Avril s’apprête à céder l’abattoir Abera à Bigard

30/09/2021

Le groupe Avril a annoncé, ce mardi 28 septembre 2021, être entré en négociations exclusives avec Bigard pour lui céder ses parts dans l’abattoir de porcs Abera, situé à Maen-Roch (Ille-et-Vilaine), et Porcgros.



Ce mardi 28 septembre 2021, le groupe Avril annonce dans un communiqué entrer en négociations exclusives avec Bigard pour le rachat de l’abattoir Abera, et du découpeur Porcgros. Avril détient 85 % des parts de l’abattoir de porcs Abéra, installé à Maen-Roch (Ille-et-Vilaine) aux côtés de la coopérative porcine Porc Armor Évolution. Il détient aussi 60 % du découpeur Porcgros (Rungis), qui approvisionne des détaillants, grandes surfaces et grossistes de la région parisienne, avec les trois familles fondatrices qui en possèdent 40 %.

Selon le groupe Avril, Bigard s’engage à reprendre l’ensemble des salariés des sociétés, à savoir 335 collaborateurs permanents plus une centaine d’intérimaires pour Abera, 47 pour Porcgros.

Par cette annonce, Avril (5,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 82 sites industriels, 7 600 collaborateurs) concrétise son désengagement des activités « produits carnés » qu’il avait annoncé au printemps dernier. Il entend privilégier le végétal où il détient de solides positions (marques huiles Lesieur, Puget, aliments du bétail Sanders, etc.), en France et à l’étranger. Il lui reste à finaliser la cession de ses parts dans les œufs (Mâtines en frais, Ovoteam en transformé) pour concrétiser son choix stratégique.

 

Bigard s’engage à reprendre tous les salariés

Avril se félicite qu’Abera (345 salariés, 25 000 porcs traités par semaine) et Porcgros rejoignent Bigard, « un groupe français indépendant et familial », indique le directeur général d’Avril, Jean-Philippe Puig. Par cette acquisition, Bigard va devenir le leader de la production porcine en France et le groupe coopératif Cooperl, son challenger. Jusqu’à présent, les deux groupes pesaient chacun près de 100 000 porcs par semaine. Avec Abera, Bigard atteindra les 125 000 porcs par semaine traités dans une dizaine d’unités industrielles un peu partout en France.

Joint au téléphone, le groupe privé n’a pas donné suite à nos demandes d’informations. Selon Avril, le projet de cession doit encore être soumis « à la consultation des instances représentatives du personnel à qui le projet a été présenté (mardi), ainsi qu’à l’autorisation des autorités de concurrence ». Quand tous les feux seront passés au vert, la cession effective aura lieu à la fin de l’année, dit Avril.

Source: ouest france